La FEMME discriminée ?

L’Église catholique est toujours accusée de misogynie ou de domination machiste sur la femme, vu que celle-ci ne peut y accéder aux fonctions de gouvernance et de sacerdoce.

S’ajoute une ridicule légende selon laquelle un concile aurait déclaré que la femme n’avait pas d’âme. (Le concile de Mâcon en 486. Voir ici et ici)

Certains s’appuient sur des textes bibliques, apparemment misogynes, notamment chez l’apôtre Paul…

Et si le christianisme avait au contraire LIBÉRÉ la femme ? N’a-t-il pas été plutôt un ASCENSEUR SOCIAL pour elle, dans sa reconnaissance, ses droits et sa dignité, et sa mission dans le monde ?

Sur cette question, on peut se référer avec intérêt à Wikipedia sur la place de la femme dans l’Église, riche en références. Et à d’autres études qui démontrent comment le christianisme contribua à son émancipation – en particulier cet articleEt aussi celui-ci.

 

1. LE  FÉMINISME  ÉVANGÉLIQUE

LA Bible nous présente la femme créée en vis-à-vis de l’homme (Gn 1,26), tous deux destinés à former ensemble l’image de Dieu, dans l’amour mutuel et conjugal (toujours à rappeler !).

Le second récit de la création précise que la femme est créée pour accomplir et élever l’homme dans son humanité (« tirée de sa côte » = pour être côte-à-côte avec lui, et cœur-à-cœur : « L’homme s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. » Gn 2,18…22…)

Les saintes Écritures ne sont pas coincées sur la femme. Elles la célèbrent dans un audacieux et sublime érotisme. Par exemple :

« Jouis de la femme de ta jeunesse, biche amoureuse et gracieuse gazelle. Que ses seins te comblent en tous temps. Enivre-toi de ses charmes. » (Proverbes 5,18-19) —  « Que tu es belle, ma bien-aimée… Tes yeux sont des colombes… Tu me fais perdre le sens par un seul de tes regards. » (Cantique 1,15… À lire en entier)

Les Saintes Écritures nous présentent finalement l’humanité sauvée comme « La Femme », Épouse de l’Agneau (Apoc 19,7 ; 21,9). Et la créature la plus grande et toute sainte en est la Vierge Marie, mère du Sauveur (Lc 1,28…42). On peut en conclure que, dans le plan du Salut et du Royaume, la femme est prééminente : elle est tirée de l’homme (donc ‘génétiquement’ supérieure sur certains points), elle est porteuse de la vie, catalyseur de l’amour, donc aussi de la sainteté ; et elle incarne au mieux l’Épouse de l’Agneau.

Dans le judaïsme antiqueles femmes pouvaient assurer certaines fonctions, jusqu’à être juge ou reine, mais ne jouissaient généralement pas de la même dignité ni des mêmes droits que les hommes (dont l’instruction).

Le Christ Jésus, dans les évangiles, s’affranchit de toutes ces barrières en s’entourant de femmes, en les accueillant et en les protégeant, même les femmes dites impures, pécheresses ou rejetées (cf. Mt 9 ; Lc 7 ; Jn 4 avec la samaritaine, et Jn 8 avec la femme adultère), jusqu’à en faire les premiers témoins de sa résurrection, à l’encontre des mœurs de l’époque (les femmes ne comptaient pas comme témoin).

Les apôtres, Paul en particulierenseignèrent l’égalité en dignité et en droit de  la femme vis-à-vis de l’homme, même si les rôles restent distincts. « Il n’y a plus ni juif ni grec, ni esclave ni homme libre, ni l’homme ni la femme ; car tous, vous n’êtes qu’un en Jésus Christ. » (Gal 3,28, qui abroge, au nom de la dignité d’enfant de Dieu, tout racisme, toutes castes sociales, et tout sexisme.)

Paul misogyne ? Celui-ci écrit : « Que les femmes soient soumises à leurs maris » (Éph 5,22-24).  Mais il ajoute : «… comme au Seigneur ». Il ne s’agit donc pas d’une soumission de servitude, mais d’amour. C’est néanmoins envers les hommes que Paul est le plus exigent et directif : « Aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église. … Les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. » La relation mari-femme est réciproque, sans pour autant supprimer toute hiérarchie. Tout cela est introduit par ce précepte : « Soyez soumis les uns aux autres » (Éph. 5,21).  Et se termine par ces mots : « Bref, que chacun aime sa femme comme soi-même, et que la femme révère son mari. »

2. LE  CHRISTIANISME  A  OEUVRÉ À  L’ÉPANOUISSEMENT  DE  LA FEMME

À la suite de Paul et des premiers chrétiens, l’Évangile fut le ferment d’une énorme évolution dans les relations homme/femme – sans révolution ou renversement de l’ordre social. Le christianisme des premiers siècles offrit aux femmes la reconnaissance de leur dignité, la protection, et le droit d’être traitée avec le plus grand respect et amour (cf. Éph 5,25 — C’était il y a 2000 ans !)  Ce qui explique pourquoi elles furent les plus nombreuses à s’y engager, alors même que les premiers chrétiens étaient souvent raillés, voire menacés et persécutés.

Les valeurs inconnues dans le paganisme, souvent patriarcal, sont au profit de la femme : respect de la femme et de ses droits, égalité en dignité, mission des femmes dans l’Église (diaconie, etc.), encadrement du mariage en sa faveur (monogamie, réprobation des concubines), liberté de choix du conjoint (pour protéger la jeune fille du mariage forcé ou du rapt), abolition de l’infanticide (surtout envers les fillettes, le ‘sexe faible’) — d’où une plus grande fécondité des couples chrétiens…  Autant de valeurs féministes inconnues dans le paganisme, au point que le christianisme fut traité de « religion de femmes » (source).

« On l’accuse d’être l’initiateur de l’antiféminisme chrétien – alors qu’il a précisément fondé des communautés de disciples égaux, où tous ceux que la société romaine séparait : esclaves et hommes libres, hommes et femmes, patriciennes et prostituées, juifs et grecs… se trouvent rassemblés sans discrimination. » (ici(cf. notre chap 5 : Le christianisme est un humanisme )

« On ne le souligne jamais assez : le christianisme a très tôt postulé l’égalité absolue de l’homme et de la femme pour contracter mariage. Or, aucune société traditionnelle ne reconnaît à la femme le droit de choisir son époux. » (R. Rémond)

Le moyen-âge mit la femme à l’honneur, ainsi que le démontre la célèbre historienne Régine Pernoud (La femme au temps des cathédrales) : de l’amour courtois jusqu’au droit de vote et aux abbesses ayant autorité sur les moines. Bien des femmes tinrent de hauts postes de décision et de pouvoir au moyen-âge. (Jusqu’à Jeanne d’Arc, qui dirigea la résistance aux Anglais !)

« Les puissantes abbesses du Moyen Age ont souvent un pouvoir plus important que celui des évêques, et d’ailleurs elles tiennent une crosse épiscopale comme symbole de leur autorité. Hildegarde von Bingen (1098-1179) est une moniale bénédictine de Rhénanie devenue célèbre pour ses dons polyvalents : spirituels, médicaux, littéraires, poétiques, musicaux. » (ici)

La Renaissance amorça paradoxalement une régression sur les droits des femmes, dont l’abolition du droit de vote ; car cette « renaissance » revenait au Droit du monde antique et patriarcal. (source)

3. LA  PLACE  DE  LA  FEMME  DANS  L’ÉGLISE

Nous reprenons ici l’article de Wikipédia, le refus de l’ordination presbytéraleConsultez l’article l’ordination des femmes dans l’Église catholique pour plus de développement sur la question.

L’argument avancé pour justifier le refus de l’accès des femmes aux trois fonctions de l’Église (gouverner, enseigner, sanctifier) exercées par la hiérarchie ecclésiastique : 

Le ministère, étant la représentation de l’activité christique, réclame une capacité de la représenter ; le Christ étant un homme, il convient que sa représentation soit assurée par un homme. Et de même pour ses apôtres, les ‘ambassadeurs’ du Christ (2 Cor 5.20 ; Éph 6.20). Selon le pape Jean-Paul II, l’impossibilité de l’ordination des femmes serait directement issue du choix du Christ lui-même (voir ici).

Nous reconnaissons ici que ces arguments peuvent soulever des questions et des débats – mais ceux-ci sortiraient du cadre de notre article.

D’importantes et nombreuses responsabilités : Dans la vie de l’Église, bien des postes de responsabilité furent et sont tenus par des femmes. Bien plus que dans la société civile du passé ! Les religieuses accédaient plus facilement que toutes les autres femmes à des fonctions de direction ou de gouvernement tout au long de l’histoire. Par exemple aux postes de supérieures de communauté, de directrices d’hôpitaux ou d’école, etc.  On peut donc dire que l’Église fut un ascenseur social pour la femme au long de son histoire – en tout cas dans bien des domaines. (source)

« Saintes et puissantes femmes. L’histoire de la sainteté présente plusieurs cas de magnifiques duos : François et Claire d’AssiseThérèse d’Avila et Jean de la CroixFrançois de Sales et Jeanne de ChantalVincent-de-Paul et Louise de MarillacCatherine de Sienne n’hésitait pas à faire de vifs reproches aux papes qu’elle trouvait trop timorés. » (source)

4. CONCLUSION

1. L’histoire nous démontre que le christianisme contribua à l’émancipation de la femme (ici). Il y eut bien sûr des reculs au cours de l’histoire chrétienne, et bien des lenteurs pour s’extirper des traditions gréco-latines patriarcales. Mais la dignité accordée à la femme, par exemple l’entière parité des époux dans le mariage chrétien, est bien une (r)évolution en regard de la plupart des civilisations et autres grandes religions.

Ceci n’exclut pas de remarquables anticipations féministes et matriarcales dans des sociétés anciennes, notamment africaines ; mais celles-ci ne purent impacter l’humanité comme le christianisme.

2. Les mouvements féministes naissent autour du 19e s. dans les régions chrétiennes, là où leur émancipation fut semée par le christianisme. (Mais certains y voient leur naissance au 17e s. dans les églises anglicanes et réformées. ici n°5)  Ces mouvements féministes réagissaient à juste titre contre la domination patriarcale persistante dans les coutumes.

Au fait, quelles sont les grandes civilisations ou religions qui comptent dans leurs rangs des saintes comme Thérèse d’Avila, Jeanne d’Arc, Hildegarde de Bingen, Thérèse d’Avila, Thérèse de Lisieux, sœur Javouhey, mère Térésa… et leurs innombrables semblables moins connues qui ont ensemencé l’évangile et l’amour dans le monde ?  (Voir ici, n°5) 

3. L’Église est restée fidèle à ses origines évangéliques quant à la place de l’homme et de la femme dans ses institutions, dont le sacerdoce masculin. Beaucoup le déplorent, pour des raisons qui méritent parfois débat. Mais la place de la femme dans l’Église y est néanmoins de plus en plus reconnue. 

5.  ET LA FEMME HORS DE L’ÉGLISE ?

>> Les Lumières françaises (18e s.) et leur célèbre Révolution (1789), ainsi que la franc-maçonnerie, exclurent plutôt la femme, en total recul des siècles précédents. (Voir ici, n°6)  Les Constitutions d’Anderson (1723), texte fondateur de la Franc-Maçonnerie, excluaient les femmes. (Pour être maçon, il ne fallait être « ni libertin irréligieux, ni une femme… »).  La première Loge mixte, Le Droit Humain, naquit fin 19e s. Et c’est seulement en 1952 que fut fondée la Grande Loge Féminine de France. La très ‘progressiste’ franc-maçonnerie, née en 1717, mit donc beaucoup de temps pour admettre et reconnaître la femme, alors qu’elle s’est toujours voulue humaniste et éclairée !

>> Et dans l’islam ?  Pourquoi ce silence du (néo)féminisme contemporain, qui s’interdit toute critique de la condition de la femme dans l’islam depuis 14 siècles jusqu’à aujourd’hui !? Et cela jusqu’à l’invraisemblable complaisance de l’ONU qui élit l’Iran, après l’Arabie Saoudite (2017),  à la commission des droits de la femme – alors que ces nations sont parmi les plus misogynes et oppressantes pour les femmes.

En l’islam le plus classique, la femme est ontologiquement inférieure à l’homme dans sa dignité et ses droits. Elle lui doit totale soumission et obéissance. Elle doit porter le foulard (hidjab, tchadorniqabburqaburkini, etc.) symbole de sa soumission (soi-disant pour sa ‘modestie’ et pour se protéger de la concupiscence des mâles). Elle peut être répudiée selon le bon vouloir de son mari. Elle est soumise à la polygamie, et même au mariage pré-pubère (pédophile !?). Et aussi à l’excision (mutilation génitale, coutume répandue dans l’islam et ailleurs). La sourate 4,34 permet aux hommes de battre la femme soupçonnée de désobéissance. La non mixité est de rigueur dans les lieux publics et les mosquées, jusqu’à refuser de serrer la main d’une femme, ou à interdire à une femme de sortir sans être accompagnée. Certains diront que tout ça n’est propre qu’à l’islam radical. Certes ! Mais cet islam n’est-il pas pleinement coranique, et en pleine expansion aujourd’hui, y compris en Occident ?

Jamais l’islam n’a révoqué ou fait repentance de tout cela ! Son sexisme est incrusté dans sa loi, la charia. Certes, des musulmanes se déclarent ‘libres’ et ‘fières’ de leur soumission (dont dépend leur salut éternel). Tellement que certaines en deviennent même jihadistes ! Et de toute façon, le jihad propre aux musulmanes est le jihad démographique : faire beaucoup de petits Mohamed.

Pourquoi ce SILENCE assourdissant de nos féministes qui prétendent libérer la femme de toute oppression, en prétextant que, dans l’islam, il s’agit de ‘leur choix, leur liberté’ (Vraiment ?) Assurément, nos sociétés ‘progressistes’ s’autocensurent et s’évertuent de ‘blanchir’ certaines religions. (source)

Et que dire des pays où les femmes sont brûlées à l’acide jusqu’à être totalement défigurées et détruites ! (Inde ; Pakistan, Afghanistan… et maintenant en Angleterre !, + ici). Nos féministes préfèrent s’acharner, telles les furies femen, contre le prétendu sexisme des sociétés occidentales, et plus encore des catholiques : c’est tellement plus facile et moins risqué !

>> Et dans notre monde progressiste ? La révolution néo-féministe : libération ou négation de la femme ? Le ‘droit’ à l’IVG devient une promotion de l’IVG, jusqu’à interdire l’objection de conscience chez le personnel hospitalier : « L’avortement est l’exemple même du corset invisible qui emprisonne les femmes dans leur libération. » (Eliette Abécassis)

Droit à la PMA (procréation médicalement assistée), à la GPA (procréation pour autrui) ; ‘balance ton porc’ ; théories du Genre (appliquée dans l’Éducation nationale dans bien des pays européens) ; et l’ubuesque écriture inclusive. (Allez l’apprendre à nos enfants et nos chèr.e.s migrant.e.s !!)

La femme, « un homme comme les autres ! » (Vive la diversité !)

Résultat : Même les relations sexuelles sont en baisse ! (Les jeunes ont le sexe en berne) (Génial, diront certains ! Moins d’IST et d’IVG…). En tout cas, le porno en sort grand gagnant : le sexe virtuel à un clic de souri — à moins que ce ne soient les poupées en silicone… (Progrès ?)

>> Alors que le sport a été un moteur de l’émancipation féminine, voilà les sportives condamnées maintenant, au nom de l’idéologie des ‘transgenres’, à compétir avec des transgenres masculins. Devinez qui a le plus de chance de gagner. Vive « l’égalité » des sexes !

Et voilà que tout le monde est perdant !! Finie, la belle altérité ou diversité homme-femme, de la femme qui est appelée à élever l’homme dans l’amour et la vie. Et de l’homme qui est appelé à la chérir et la protéger comme son coeur. Fini l’amour romantique… Les révolutions détruisent plus qu’elles ne construisent. À la différence du christianisme !

Le véritable humanisme ne devrait-il pas reconnaître la diversité homme/femme, et leurs richesses respectives ? La ‘déconstruction’ de ces soi-disant ‘stéréotypes’ plonge nos sociétés dites progressistes dans les pires régressions : pornographie, théories du Genre (ou transgenres), poupées siliconées, etc. — avec retour de balancier dans la domination patriarcale sous les bons auspices de certaines religions, avec leurs ‘codes’, dont la polygamie, l’esclavage sexuel, le voile, l’excision, la violence conjugale, la pédophile + le mariage des fillettes ; et les viols banalisés. (source, ici et ici )

>> Le vrai combat du féminisme

« Le combat féministe, dans sa forme actuelle, n’est pas seulement dérisoire, il est dévastateur. » (G. Cluzel)

 « Libérons la femme par sa féminité. » (Eliette Abécassis) (Voir aussi) La femme éternelle (et ici)

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